L’étrange cas de Deborah Logan

L'étrange cas de Deborah LoganRéal : Adam Robitel

2014 3/5

Une étudiante tourne un docu sur une mamie atteinte d’Alzheimer. L’équipe va chez elle, et rapidement, des trucs zarbis arrivent. D’un simple cas médical, on glisse vers une histoire de meurtre en série, de possession, de rituel. Très bien foutu, et ça ne peut qu’être le cas dans le style caméra embarquée sinon ça ne pardonne pas, l’ambiance est très vite installée, avec talent, et les petits glissements surnaturels sont efficaces. Et flippants. Les vieux trucs marchent toujours : la mamie avec une voix grave qui parle dans une langue déformée ça le fait, le final dans les souterrains, les greniers pourris aussi. D’ailleurs l’actrice principale est épatante, tout son talent résumé dans une scène : le cameraman la filme en train de mollement jouer un air lugubre au piano, son regard est glaçant ; avec une mamie comme ça aucune chance de finir gérontophile. L’histoire est prenante, surprenante même, et même si les serpents ne sont pas les meilleurs atouts du film, l’ambiance macabre est largement suffisante pour te faire remplir ton benne. Dans le final une scène anthologique que je te spoile sans vergogne, où mamie tromblon commence à avaler la tête d’une gamine. Inquiétant, mais la conclusion me paraît bâclée puisqu’une fois le final achevé, exit l’équipe, et focus sur la gamine sauvée…et possédée.

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